La Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies (CCPPNU) a réaffirmé son engagement continu en faveur de la santé mondiale et de la biodiversité en signant une déclaration publique exhortant les décideurs politiques à prendre des mesures décisives contre la menace croissante de la résistance aux antimicrobiens (RAM).

« La RAM a été déclarée l’une des dix principales menaces mondiales pour la santé humaine », peut-on lire dans la déclaration publique des investisseurs sur l’action des investisseurs contre la RAM. « Provoquée par la surutilisation et la mauvaise utilisation mondiales des antimicrobiens chez les humains, les animaux et l’agriculture, la RAM est devenue un risque systémique comparable au changement climatique et à la perte de la nature. »

« Les conséquences de la RAM exigent une réponse mondiale urgente et unie », a déclaré Pedro Guazo, Représentant du Secrétaire général pour l’investissement des actifs de la Caisse. « En tant qu’actionnaire universel, la Caisse accorde une attention particulière au risque systémique posé par la RAM, et en tant que membre de l’ONU, nous assumons notre rôle de leader pour aider le secteur financier à surmonter ce défi. »

Les efforts visant à préserver et à restaurer la biodiversité s'inscrivent dans l'approche stratégique plus large de la Caisse, qui vise à donner la priorité à la santé des personnes et de la planète afin de soutenir la viabilité financière à long terme.

La déclaration des investisseurs cite des recherches prévoyant que d'ici 2050, 10 millions de vies par an et 100 000 milliards de dollars américains sont en danger en raison de l'augmentation des infections résistantes aux médicaments. Elle fait également référence à une étude de la Banque mondiale prévoyant une perte annuelle du PIB mondial pouvant atteindre 3,8 % si aucune mesure n'est prise.

La CCPPNU a rejoint l'initiative FAIRR en 2023. Le réseau d'investisseurs collaboratifs s'efforce de sensibiliser les décideurs politiques mondiaux aux risques et opportunités environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) liés à la production animale intensive.

La déclaration a été signée par des dizaines d'investisseurs institutionnels du monde entier. Elle formule sept demandes aux décideurs politiques mondiaux, visant à :

• Créer un groupe scientifique indépendant axé sur la RAM, similaire au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)
• Élaborer des objectifs scientifiques pour lutter contre la RAM
• Réduire l'utilisation d'antibiotiques dans l'agriculture et élevage
• Limiter les résidus d’antibiotiques issus de la fabrication, du fumier de bétail et du traitement des eaux usées
• Surveiller la résistance aux antimicrobiens et l’utilisation d’antibiotiques
• Développer de nouveaux antimicrobiens et des alternatives aux antimicrobiens
• Parvenir à un accès mondial équitable aux antimicrobiens et aux alternatives aux antimicrobiens

Pour en savoir plus sur l’approche proactive de la Caisse en matière d’investissement responsable, visitez notre site web.